Un grand classique de Feydeau revisité à la sauce années folles. Pourquoi pas !
Le pitch du spectacle ?
Pontagnac, grand coureur de jupons, cherche à conquérir Lucienne Vatelin qui refuse ses avances au profit de son mari. Mais quand elle déclare accepter de le tromper si elle obtient la preuve que lui est infidèle, Pontagnac décide de mettre en place un stratagème. Evidemment, tout n’est pas si simple et nos protagonistes vont vivre de folles péripéties !
Et, le spectacle “Le Dindon”, ça donne quoi ?
Noir. Le rideau s’ouvre sur un décor Art Déco et des comédiens tout droits sortis des années folles. Un parti-pris intéressant pour ce Feydeau si souvent joué, mais que nous n’avions encore jamais vu incarné.
Ici, le ton du vaudeville est respecté : les répliques fusent, les portes claquent et les personnages s’affolent. Pas de doute, nous sommes bien devant un Feydeau. Pourtant, malgré le texte bien choisi et l’énergie débordante des comédiens, la magie n’opère pas tout à fait. On a du mal à rentrer dans leur univers et à s’esclaffer devant cette multitude de quiproquos et autres comiques de répétition. Les comédiens, eux, incarnent plusieurs personnages et se métamorphosent en moins de deux. Mais si certains d’entre eux sont très réussis, d’autres manquent de réalisme et de nuances. En somme, ça crie un peu trop et les effets comiques ne sont pas toujours convaincants. Pour autant, le texte est indémodable, et l’histoire rocambolesque à souhait, mais on aurait apprécié quelques coupes pour éviter les longueurs qui jalonnent ce spectacle.
Bref, si tout ne nous a pas totalement convaincu, on a apprécié découvrir ce grand classique du genre monté par une troupe bourrée d’énergie.
“Le Dindon”, pour qui ?
Pour tous, à condition d’apprécier l’humour vaudevillesque bien sûr !
Le petit + du spectacle ?
Les changements de décors, réalisés dans la danse et la bonne humeur. On adore.
Et, le spectacle “Le Dindon”, ça joue où ?
Festival Avignon Off 2024
Théâtre du Roi René
Du 3 au 21 juillet à 20h. Relâches les lundis.
Auteur : Georges Feydeau / Mise en scène : Vincent Caire
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